Le Studio XX accueille en résidence l’artiste Stephanie Loveless du 9 janvier au 2 mars 2012.
Dans le cadre de sa pratique créative, Stephanie transforme numériquement ses enregistrements sonores, et imite vocalement les résultats, en tentant de donner corps à une variété « d’autres ».
En 2009, elle transforma cette méthode de recherche vocale des chanteuses/chansons icônes du 20ième siècle en voix et « chansons » de créatures non-humaines, avec l’intention ludique – pour autant sérieuse – d’explorer les limites entre la subjectivité humaine et non-humaine.
Durant sa résidence au Studio XX, elle fera l’exploration des « voix » de membres de trois différentes espèces indigènes à Montréal (tel que le moineau, l’écureuil et l’érable), ainsi que documenter cette recherche dans une série d’études visuelles et sonores. Les études sonores seront basées sur ses propres investigations vocales des sons créés par les membres des espèces elles-mêmes, tandis que les études vidéos imagineront de quelle manière chaque créature peut voir et ressentir le monde.
Attentive aux penseurs tels que Deleuze et Guattari, au travail de Donna Haraway portant sur la co-habitation éthique des humains et des non-humains, ainsi qu’aux histoires de science-fiction féministes de l’écrivaine Ursula K. Le Guin, elle veut amener une attention particulière ainsi que créer des liens affectifs avec la vie non-humaine qui nous entoure.
En créant et étudiant des enregistrements d’espèces telles que les érables, les moineaux et les écureuils, en les ralentissant et en performant avec eux, en imaginant comment ils voient et ressentent et en utilisant cette recherche pour créer numériquement des espaces visuels et sonores, elle espère ainsi ouvrir sa propre perspective, et ce, de manière subtile, à leurs mondes respectifs.