In the name of the Moon, I won’t forgive it | Ahreum Lee [présentation de résidence]

Participant·e·s

In the name of the Moon, I won’t forgive it
Le samedi 22 avril 2023 à 13h
Atelier gratuit
Chez Ada X | Inscrivez-vous ici

Dans cet atelier, les participant·es sont invité·es à concevoir un accessoire portable simple fabriqué par elleux, pour elleux, et ce, à partir de très petites puces micro-IC, de micro haut-parleurs, de petits boutons, de tissus conducteurs et de matériaux réutilisables. L’artiste Ahreum Lee partagera des échantillons, les guides qu’elle a créés pendant sa résidence ainsi que les recherches qui l’ont menée à cette démarche. Une fois la fabrication terminée, chaque accessoire pourra emmagasiner et jouer le son que les participant·es souhaient émettre lors de situation inconfortables et inattendues.

Atelier gratuit avec places limitées ! Inscrivez-vous ici au plus tard le 20 avril. Des questions? Contactez-nous à info@ada-x.org

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UN SON QUI LUTTE POUR VOUS
De Chloë Lalonde

« Prendre soin de moi n’est pas de la complaisance, c’est de l’autopréservation, et c’est un acte de guerre politique. » – Audre Lorde, A Burst of Light, 1988 [traduction libre].

« Vous savez ce qui est pire que d’être désagréable et d’endommager des choses qui ne vous appartiennent pas? Les gens qui ne se soucient pas des sentiments des autres. » – Sailor Moon, Punishment Awaits: the House of Fortune Is The Monster Mansion, 1992 [traduction libre].

Usagi Tsukino se réveille en retard, se précipite vers l’école et sauve un chat d’un groupe de jeunes garçons qui lui ont collé des bandages sur la tête, recouvrant un croissant de lune magique. Le chat, Luna, retrouve ensuite Usagi et lui confie un écusson puissant et sa première mission en tant que Sailor Moon. Ses camarades disent à Usagi qu’elle doit apprendre à se discipliner, et lorsqu’elle se transforme en Sailor Moon, elle est parée de bijoux qui ne sont pas seulement beaux mais qui servent à la protéger.

Les micro agressions sont souvent perpétrées par des personnes qui n’ont pas de mauvaises intentions et qui ne savent réellement pas que leurs actes et paroles sont blessants, mais une accumulation de micro agressions devient épuisante sur les plans émotionnel et physique. Lorsqu’elles ne sont pas prises en compte, elles peuvent mener à des macro agressions, du harcèlement et des crimes haineux.

Présentée comme une personne hypersensible et émotive, Sailor Moon est un symbole d’hyperféminité, de soin et de bravoure, des qualités qui jouent en sa faveur lorsqu’elle se retrouve confrontée à ses ennemis. S’inspirant de ces tropes, l’atelier d’Ahreum Lee, In the name of the Moon, I won’t forgive it (Au nom de la Lune, je ne le pardonnerai pas) utilise la technologie pour conférer de la puissance et de l’énergie à des accessoires, leur donnant la capacité de produire des changements avec des sons, et à celui ou celle qui les porte la confiance pour affronter les « méchants ».

À la recherche d’outils et de techniques pour répondre aux micro agressions, et inspirée par l’univers de Sailor Moon, la recherche artistique de Lee puise dans deux textes fondamentaux, Microintervention Strategies: What You Can Do to Disarm and Dismantle Individual and Systemic Racism and Bias de Derald Wing Sue (2020), et Overcoming Everyday Racism: Building Resilience and Wellbeing in the Face of Discrimination and Microaggressions de Susan Collins (2019). Cet atelier a été développé en écho à cette recherche. En mettant l’accent sur des personnes ciblées par des micro agressions, ainsi que des allié·es et spectateur·rices, le travail de Lee favorise la création de communautés et la résolution de problèmes par la co-création et le design spéculatif, canalisant les soins et la protection de soi par la fusion de la parure et de la technologie. L’action de concevoir collectivement des accessoires engendre une discussion qui permet aux participant·es de partager leurs expériences et de dissoudre les mécanismes des micro agressions quotidiennes.

Suivant les lignes directrices élaborées par l’artiste qui décrivent des situations et des solutions, les participant·es conçoivent des objets qui enregistrent des sons activés par des gestes et des actions. Il peut s’agir d’un son qui leur appartient, d’un son qu’ils émettent ou d’un son qui les défend – qu’il s’agisse d’un rire, d’un juron, d’un sort ou d’une chanson.

Basé·e à Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal, Chloë Lalonde est candidat·e à la maitrise en arts et sciences à l’Université des arts appliqués de Vienne. Artiste multidisciplinaire et travailleur·euse culturel·le, son intérêt pour le développement durable, les médiums et la matière constitue la base de ses recherches basées sur la pratique.