Christina Battle, Keeley Haftner, grlrm collective (Natalie Blaustone-Dye, Melissa Geppert, Kate Holub, Olivia No, Eden Redmond)
Présentation : Vendredi 30 septembre 2016 | 18h
Exposition : le vendredi 30 septembre et le 1er et 2 octobre 2016
Le Studio XX vous invite à découvrir le travail d’un groupe de plusieurs artistes qui cherchent à redéfinir les limites entre le public et le privé à travers l’occupation de différents espaces, allant de la chambre à coucher à la rue.
Christina Battle
notes to self (2014 – en cours)
Plusieurs vidéos en boucle
Notes to Self est une série continue de vidéos documentant un acte simple et répétitif de manière à imiter notre engagement éphémère avec les mises à jour de statuts sur les médias sociaux. Des fragments de texte, sous forme de notes à moi-même, sont enflammés avec des degrés de succès plus ou moins variés. Contrairement à des mises à jour de médias sociaux, le sort de celles-ci est contrôlé et limité puisqu’elles existent seulement pendant quelques secondes avant d’être complètement détruites. Les notes, qui vont de rappels humoristiques et de révélations à des souvenirs sur des événements sociétaux plus importants, restent simples à la fois dans la forme et dans l’exécution, ce qui permet de visualiser une réponse critique et réfléchie.
Games To Help You Get Ready To Live In The Police State [une série d’instructions] (2015)
Vidéos en boucles + Zines
La militarisation de la police fait partie des développements les plus conséquents et inaperçus de notre temps. [Ryan Grim – Déclaration sur la fausse arrestation des journalistes Ryan Reilly et Wesley Lowery – Huffington Post, 13/08/2014 23:23]
Keeley Haftner
Leaves est une collection de feuilles d’érable imprimées en 3D, fabriquées à partir de gobelets jetables et installées dans des sites spécifiques de Montréal. Les gobelets ont été fabriqués à partir de PLA (acide polylactique ) – un polymère dérivé du sucre de maïs par un processus de fermentation qui a été conçu pour être compostable à l’échelle industrielle. Sous de bonnes conditions (haute température, condensation, microbes), ils peuvent se briser, mais sans de telles conditions, ils sont similaires aux plastiques ordinaires. À la fois familièrement naturaliste et étrangement synthétique, Leaves sont des objets fantomatiques qui sont matériellement et formellement reconnaissables et renfermés.
grlrm collective
grlrm est une étude collective des pratiques, des publics et des politiques de la chambre à coucher des femmes. Rassemblant des oeuvres en arts imprimés et numériques, de la vidéo et de l’art sonore, de la performance, de la pédagogie radicale, de l’artisanat et du développement communautaire au sein d’une installation interactive, grlrm étudie les artefacts, les images et les formes de travail culturel que les filles et les femmes performent dans leurs lits et dans leurs chambres. Par ailleurs, grlrm cherche à explorer les pratiques relationnelles distinctes des bedroom cultures (par exemple, traîner, bavarder, produire et/ou partager des médias, donner des soins). Les ateliers traitent des différentes dimensions historiques, matérielles, affectives, créatives et économiques de la bedroom culture et ils sont conçus pour faciliter la conversation et l’échange créatif.
Julie Faubert
La Table est un projet d’intervention occupation sonore qui cherche à complexifier et à réinvestir notre lecture/expérience de la place publique. Comment habitons nous les espaces que nous avons en commun? Comment construisons nous l’histoire collective de nos villes? Qui décide des noms de nos rues? Qu’est ce que la mémoire collective? Comment participer à l’émergence de nouveaux sentiments d’appartenance aux espaces communs?
À La Table, on est invité à s’asseoir, à partager un repas dans la ville, à discuter et à prendre un casque d’écoute pour mêler ces moments à ceux d’un autre dîner sur cette même place, avec d’autres personnes, d’autres mots, d’autres idées. La Table est une métaphore d’un espace public réel : elle fait de la place publique un palimpseste de présences emmêlées les unes dans les autres; elle crée des rencontres improbables entre ceux et celles qui ont occupé ce lieu à des moments différents. Par le truchement d’enregistrements qui épousent la spatialité du lieu de manière déstabilisante, le convives sont invitéEs à participer à une discussion qui s’étire dans le temps; à entendre les voix de ceux et celles qui étaient là, à un autre moment, s’ajouter, se fondre dans celles de ceux et celles qui l’occupent, à l’instant. À partir de là, il s’agit de voir ce qui arrive quand on vit plusieurs moments à la fois. (Avec la participation de 14 personnes issues de champs d’expérience divers – urbanisme, géographie, science politique, activisme, histoire (orale), art – ayant mangé et discuté dans le Parc Ethel Stark le samedi 20 août 2016.)